eaux usées

Qu’appelle-t-on « eaux usées » ?

On désigne par ce terme les eaux qui ont été utilisées, quel qu’en ait été l’usage. Elles proviennent des habitations ou des usines ou de l’agriculture.

On désigne par ce terme les eaux qui ont été utilisées, quel qu’en ait été l’usage.

Elles proviennent :

  • des habitations : ce sont les eaux domestiques, issues des toilettes (eaux vannes) ou des lavabos et cuisines (eaux grises).
  • des usines ou de l’agriculture : on parle alors d’effluents industriels ou agricoles.

Les eaux de pluie qui coulent sur les toitures, les routes et les parkings, etc. ne sont pas considérées comme des eaux usées. Toutefois, pour des raisons structurelles et d’organisation, les eaux de pluie étaient souvent collectées avec les réseaux de tout-à-l’égout et, donc, acheminées jusqu’aux stations de traitement.

Le remplacement des réseaux unitaires par un réseau séparatif

Lors de fortes pluies, le réseau d’assainissement peut être engorgé par l’eau pluviale s’ajoutant aux eaux usées. Les stations d’épuration ne pouvant traiter cet afflux soudain, l’eau non traitée est alors rejetée via les déversoirs d’orage implantés sur le réseau. Cette eau est chargée d’impuretés et a un impact sur l’environnement.

Pour résoudre ce problème, les réseaux unitaires sont progressivement remplacés par un double réseau qui collecte les eaux pluviales séparément des eaux usées. On parle de « réseaux séparatifs ». L’eau de pluie est conduite vers des bassins de rétention pour y être stockée. Les déchets en suspension se déposent au fond du bassin puis sont éliminés naturellement ou curés périodiquement selon les besoins.

L’organisation de l’assainissement collectif des eaux usées

Pour chaque ville, un zonage d’assainissement définit les zones concernées par l’assainissement collectif ou, à défaut, par un assainissement non collectif. Ce schéma directeur est intégré au plan local d’urbanisme (PLU).

En zone d’assainissement collectif, le propriétaire d’un logement a pour obligation de raccorder son domicile au réseau de collecte des eaux usées. Charge ensuite à la commune d’assurer sa mission de service public d’assainissement, à savoir la mise en place du réseau, la collecte des eaux usées et leur assainissement.

Le contrôle de la qualité des eaux propres

Les eaux propres rejetées dans le milieu naturel sont étroitement contrôlées. Les normes en vigueur pour l’assainissement collectif sont issues de la directive européenne 91/271/CEE relative au traitement des eaux résiduaires urbaines (DERU).

Des contrôles portent à la fois sur la capacité maximale de traitement des stations et sur leurs performances.

La teneur en polluants des eaux usées et des eaux épurées est mesurée avec plusieurs indicateurs :

  • les matières en suspension (MES) minérales ou organiques mesurées en mg/l ;
  • les matières organiques mesurées par différentes analyses techniques comme par exemple la « demande biochimique en oxygène » ;
  • l’azote et le phosphore mesurés en mg/l ;
  • les contaminants biologiques mesurés en nombre/ml

Qu’est-ce que l’Équivalent Habitant (E.H.) ?

Cet indicateur exprime la charge polluante contenue dans 180 litres d’eau usée, soit en moyenne l’équivalent des rejets quotidiens d’un habitant.

Cette unité permet de déterminer le dimensionnement des stations d’épuration selon la taille des agglomérations.