Vecteur du commerce mondial depuis leur invention en 1956, les containers n’ont depuis cessé d’évoluer en fonction des besoins et des découvertes techniques.
Cette internationalisation du container et les nécessités de sécurisation du transport ont nécessité la mise en place de normes et de standards : des numérotations des containers aux charges maximales autorisées en passant par la régistration des plombs, il existe un très grand nombre d’éléments sur un container qui permettent de tracer ses déplacements ou encore de vérifier son intégrité et sa bonne utilisation.
L’un des éléments les plus importants des conteneurs est leur plaque CSC.
La validité CSC d’un container est ce qui lui permet de bénéficier de l’appellation « container maritime ». Ainsi, un container dont la CSC n’est plus valide pour cause de péremption, de refus de certification par un organisme agréé ou de modification structurelle telle qu’elle ne permet pas sa revalidation CSC, perd sa qualité maritime. Cette notion de validité CSC est déconnectée de la notion de qualité intrinsèque du container : un container neuf qui aura subi une avarie sur une partie structurelle perdra sa capacité maritime quand un container de 20 ans d’âge pourra, lui, continuer à en bénéficier.
CSC se traduit par Convention for Safe Containers, établie par l’Organisation Maritime Internationale, laquelle dépend des Nations unies. Cette convention sur la sécurité des containers a été établie en 1972 et elle a pour objectif principal de maintenir un haut niveau de sécurité lors du transport et des multiples manutentions, mais aussi de faciliter le transport en fournissant et en standardisant des règles de sécurité sur le plan mondial.
Véritable carte grise de chaque container, la CSC est matérialisée par une plaque en inox fixée sur l’une des portes du container. Cette plaque est fabriquée pour résister aux conditions climatiques les plus rudes que peut subir un container, ceci afin que la lisibilité des informations structurelles soit maintenue tout au long du cycle de vie maritime de l’unité.
La plaque CSC reprend les informations clefs relative aux normes de sécurité du contenant.
Type : Il s’agit du modèle de fabrication du conteneur
Manufacturer’s n° of the container : Il s’agit du numéro attribué par le fabricant du container.
Owner’s n° : Ce numéro est celui qu’utilise le propriétaire pour identifier ses conteneurs maritimes (compagnie maritime, compagnie de location, NVOCC, ou tout autre opérateur de containers). Il est possible que le fabricant et le propriétaire soient la même entité.
Timber component treatment : Le plancher des containers est généralement constitué de contreplaqué marine ou de bambou adapté au transport maritime. Avec cette information, il est possible de savoir avec quel produit ont été fumigés les sols (Talileum-400, Radaleum, Basileum, etc..). C’est une information importante pour l’export vers certains pays qui imposent la fumigation de tous les bois importés (c’est le cas de l’Australie par exemple). Certains types de containers peuvent être constitués de sols en métal (par exemple les containers spéciaux pouvant contenir des produits chimiques très dangereux), il n’y aura donc bien évidemment concernant une fumigation pour de tels planchers !
CSC safety approval : C’est le numéro lié à l’entité habilitée à certifier que le container répond aux normes de la CSC.
Date manufactured : est composé du mois et de l’année de fabrication du container.
Identification n° : C’est un numéro unique attribué par l’agence de classification qui vise à suivre toutes les inspections du conteneur.
Maximum operating gross mass : il s’agit du poids maximal que peut représenter un conteneur maritime en fonctionnement, tare incluse. Généralement, cette valeur est de 30 480kg, mais certains containers permettent d’aller un peu au-delà. Attention, il arrive que d’anciens containers aient encore une capacité maximale en charge de 24 000kg !
Allowable stacking load for 1.8G : ce chiffre de 1,8 correspond à la force de gravité x 1,8. Ce chiffre représente la charge verticale maximale qu’autorise le container avec une poussée de 1,8G. Cette valeur ne peut être inférieure à 192 000 kg.
Transverse racking force : c’est la quantité de force qui s’applique au bord supérieur du container avant que son cadre ne se déforme. Cette valeur ne peut être inférieure à 150 000 newtons.
First maintenance examination due : Il s’agit de la date à laquelle le container doit être réinspecté (par une société de classification). C’est en quelque sorte la date du prochain contrôle technique du container. Pour un container neuf, la première inspection de revalidation de la CSC doit intervenir au bout de 5 ans. Les suivantes au maximum au bout de 30 mois.
On trouvera également sur la plaque CSC des informations douanières, telle la mention “Approuvé pour le transport sous scellé douaniers” (APPROVED FOR TRANSPORT UNDER CUSTOMS SEAL).